«L’idée persiste en Occident depuis le XIXéme siècle que les femmes dites « honnêtes » ne peuvent se déplacer seules comme les hommes. La femme dans l’espace public est donc immédiatement sexualisée et l’objectivation de son corps véhiculée alentour n’y propose guère d’alternative. Le contrôle sur le féminin se propage d’autant plus facilement en renforçant l’idée que le «dehors» est dangereux pour les femmes et qu’elles appartiennent à la sphère du « dedans ». Soit statistiquement, là où elles sont le plus agressées et violées. Il ne faut pas chercher bien loin pour constater que l’espace public n’a pas été conçu pour elle, ni par elle. La ville fonctionne globalement selon ce que le patriarcat attend des hommes et des femmes et de leurs rôles." Julie Maroh, City & Gender, édition La boite à Bulles, 2015
2017 - Série de quatre photos accompagnée d'extraits d'entretiens. Installation dans l'espace public Passage Henri Alleg, Aubervilliers